Bouches d’égouts défectueuses, des nids à moustiques cachés

Obstruées ou mal entretenues, les bouches d’égouts situées sur la voie publique peuvent retenir l’eau et devenir des gîtes larvaires méconnus. Un problème sanitaire que les collectivités doivent prendre à bras le corps.

Insoupçonnées du grand public, les bouches d’égouts défectueuses sont pourtant de véritables nids à moustiques. Situées au niveau du sol, elles récupèrent les eaux de ruissellement qui peuvent stagner si l’évacuation est insuffisante. 

Outre l’insalubrité, cette rétention d’eau est idéale pour la ponte des moustiques tigres. Heureusement, quelques mesures d’entretien simples permettent d’assécher ces gîtes larvaires insidieux. 

Les collectivités, principales gestionnaires du réseau d’assainissement public, ont un rôle majeur à jouer dans cette lutte antivectorielle.

Les bouches d’égouts sont des équipements indispensables, maillant nos villes et villages pour collecter les eaux de ruissellement et les eaux usées avant de les acheminer vers les stations d’épuration. Mais lorsqu’elles sont bouchées ou en mauvais état, ces installations peuvent devenir de véritables nids à moustiques.

Pourquoi les bouches d’égouts retiennent-elles l’eau ?

Plusieurs dysfonctionnements courants font que l’eau stagne dans les bouches d’égouts au lieu de s’écouler correctement :

  • Accumulation de feuilles et détritus obstruant l’évacuation
  • Déformation ou affaissement de la bouche d’égout
  • Grille endommagée ou manquante laissant pénétrer les débris
  • Tuyaux cassés ou disjointés empêchant l’écoulement
  • Mauvais raccordement au réseau d’assainissement
  • Contre-pente ne permettant pas l’évacuation de l’eau

Ces défauts d’entretien ou de conception entraînent la formation de flaques d’eau stagnante, véritables incubateurs à moustiques.

Des conditions idéales pour le développement larvaire

Ces mares résiduelles au fond des bouches d’égouts présentent les conditions optimales pour la ponte des moustiques femelles et le développement des larves :

  • L’eau y est stagnante, sombre et à température ambiante
  • Les larves sont protégées du soleil et des prédateurs
  • Elles trouvent nourriture dans les débris et sédiments
  • Le réseau d’égouts leur permet de se développer à l’abri avant de sortir à l’émergence

Tous les ingrédients sont réunis pour permettre aux moustiques de se reproduire tranquillement dans ces gîtes insoupçonnables pour les passants.

Les solutions pour assécher ces nids à larves

Heureusement, il est possible d’assécher ces gîtes larvaires en mettant en œuvre quelques actions simples :

  • Curage et nettoyage régulier des bouches d’égouts
  • Réparation ou remplacement des équipements endommagés
  • Vérification de la pente et des raccordements au réseau
  • Traitement larvicide des eaux stagnantes (BTI, pyriproxyfène)
  • Sensibilisation des riverains à ne rien jeter dans les bouches d’égouts

Le rôle majeur des collectivités

Les bouches d’égouts étant des équipements publics, leur entretien incombe avant tout aux collectivités territoriales (communes, intercommunalités). Elles doivent mettre en place un plan de management durable de ces installations.

L’implication des citoyens est également importante. Signaler tout dysfonctionnement constaté et ne rien jeter dans l’espace public fait partie des actions à la portée de chacun.

Car pour venir à bout de ces nids à moustiques sournois, la mobilisation doit être collective et coordonnée. Agissons groupés contre ces nuisibles !

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