Fondations et vides sanitaires inondés : des couveuses à moustiques
Lorsque des fondations ou vides sanitaires sont inondés, ils peuvent rapidement devenir des nids à moustiques. Découvrez pourquoi ces zones humides leur sont favorables et comment prévenir leur prolifération.
Lorsque des fuites, des infiltrations ou une remontée de la nappe phréatique provoquent une inondation dans des fondations, vides sanitaires ou caves, ces zones humides deviennent des terrains de prédilection pour la ponte des moustiques. Plusieurs éléments créent des conditions idéales pour le développement larvaire :
- L’eau stagnante qui s’accumule, parfois sur plusieurs centimètres voire dizaines de centimètres
- L’obscurité et la fraîcheur de ces lieux confinés
- L’absence de prédateurs des larves dans ces espaces clos
- La présence de débris, gravats et matériaux divers qui font office d’abris
Ces gîtes larvaires souterrains et à l’abri des regards sont donc propices à une prolifération massive et incontrôlée des moustiques. Les femelles peuvent y déposer leurs œufs par milliers. Les larves se développent ensuite tranquillement avant de ressortir à maturité par les aérations et passages vers l’extérieur.
Les solutions pour assécher ces gîtes larvaires
Pour résoudre durablement ce problème, il faut tout d’abord identifier l’origine des infiltrations et y remédier : fuite sur une canalisation, drain défectueux, cuvelage étanche défaillant, etc. Ensuite, plusieurs solutions existent pour assécher ces zones inondées :
- Pomper l’eau stagnante et absorber l’humidité résiduelle avec des matériaux hydrophiles
- Ventiler le vide sanitaire pour favoriser l’évaporation et la circulation de l’air
- Combler les points de passage entre le vide sanitaire et l’extérieur avec du ciment ou du silicone
- Traiter l’eau avec des larvicides adaptés pour tuer les larves
- Installer un puisard d’évacuation des eaux de ruissellement
Il est recommandé de faire appel à des professionnels du bâtiment pour inspecter les lieux et proposer les solutions les plus adaptées à chaque situation. Leur expertise permettra de trouver une réponse pérenne et d’éviter les récidives.
La prévention vaut mieux que la guérison
Pour éviter que de telles situations se produisent, quelques mesures préventives méritent d’être soulignées :
- Vérifier l’étanchéité du cuvelage au moment de la construction
- Installer des drains périphériques pour éloigner les eaux de ruissellement
- Maintenir les gouttières et descentes d’eaux pluviales en bon état
- Inspecter régulièrement les points d’infiltration potentiels
- Colmater fissures et interstices par lesquels l’eau pourrait s’infiltrer
Une surveillance et un entretien régulier du bâtiment sont indispensables pour prévenir l’apparition de ces gîtes larvaires souterrains particulièrement nuisibles. Mieux vaut prévenir que guérir !