Descentes d’eau pluviales et regards techniques : des nids à moustiques insoupçonnés
Certains équipements techniques autour des habitations peuvent retenir de l’eau de pluie et devenir des gîtes larvaires méconnus. C’est notamment le cas des descentes d’eaux pluviales et des différents regards situés au niveau du sol. Découvrez dans cet article pourquoi et comment ces équipements techniques peuvent devenir des couveuses à moustiques, ainsi que les solutions pour y remédier. La lutte antivectorielle est l’affaire de tous !
Les moustiques prolifèrent dans les moindres rétentions d’eau stagnante autour de nos habitations. Outre les gîtes larvaires « classiques » connus de tous, tels que soucoupes et vases, il en existe certains très méconnus mais tout aussi propices au développement des larves. C’est notamment le cas des descentes d’eaux pluviales et des différents regards techniques présents dans notre environnement urbain.
Obstruées par des feuilles mortes ou simplement mal entretenues, ces installations collectives sont autant de nids à moustiques insoupçonnés. L’eau qui y stagne, à l’abri du soleil et des prédateurs, réunit toutes les conditions favorables à la ponte des moustiques.
Pourtant, en adoptant quelques gestes d’entretien simples, il est tout à fait possible d’assécher ces micro-gîtes larvaires et de limiter ainsi la prolifération de ces insectes nuisibles. Car pour lutter efficacement, la mobilisation de tous est indispensable : particuliers, collectivités, sociétés de réseaux…
Descentes d’eaux pluviales
Les descentes d’eaux pluviales ou gouttières évacuent l’eau de pluie des toitures vers le sol. Mais il arrive que de l’eau stagne dans ces conduits, par exemple à cause de :
- Feuilles et débris végétaux obstruant l’écoulement
- Conduits abîmés ou mal connectés
- Pente insuffisante ne permettant pas l’évacuation totale
- Grilles et dauphins de fonds de gouttière défectueux ou manquants
Toute rétention d’eau dans les gouttières risque de former un gîte larvaire.
Regards techniques
Les différents regards techniques présents autour des bâtiments peuvent aussi retenir une certaine quantité d’eau :
- Regards et bouches d’égouts pluviaux
- Bouches à clé et tampons d’assainissement
- Regards électriques et Télécom
- Bornes incendie
L’eau de pluie s’infiltre dans ces équipements soit par les interstices des tampons, soit par les conduites. Elle stagne alors au fond du regard, formant autant de gîtes larvaires méconnus.
Pourquoi ces eaux stagnantes attirent les moustiques
Ces petites rétentions d’eau disséminées un peu partout dans l’environnement urbain présentent des conditions idéales pour le développement des larves de moustiques :
- L’eau est généralement sombre, à l’abri du soleil
- La température est douce, proche de la température ambiante
- Les larves sont protégées du vent et des prédateurs
- Elles trouvent nourriture et abri dans les débris et sédiments
Autant d’éléments réunis pour permettre aux moustiques femelles de pondre leurs œufs dans ces gîtes méconnus mais ô combien propices. Personne ne soupçonne leur présence au fond de ces regards techniques… Pourtant ils peuvent produire des nuées de moustiques !
Repérer les points de rétention d’eau
Avant toute chose, il convient d’identifier les éventuels points de rétention d’eau au niveau de ces équipements :
- Inspecter l’intérieur des gouttières et descentes d’eaux pluviales
- Vérifier l’étanchéité des tampons et l’absence d’interstices
- S’assurer de la bonne évacuation de l’eau par les grilles
- Contrôler le bon fonctionnement des siphons et pompes de relevage
- Repérer les flaques au sol autour des regards et descentes
Cette investigation minutieuse permettra de cibler les anomalies sur lesquelles intervenir.
Les solutions pour assécher ces gîtes insoupçonnés
Heureusement, il est possible d’assécher facilement ces micro-gîtes larvaires en mettant en œuvre quelques actions simples :
- Nettoyer régulièrement gouttières et descentes d’eau
- Déboucher les conduits obstrués par des feuilles
- Remplacer les équipements défectueux (coudes, grilles…)
- Resceller les tampons et bouches d’égout avec du ciment ou mastic
- Traiter l’eau stagnante avec un larvicide adapté (BTI, pyriproxyfène…)
- Pomper et absorber l’eau des regards à l’aide de matériaux hydrophiles
Quelques gestes d’entretien suffisent bien souvent à rectifier ces petits dysfonctionnements à l’origine d’une rétention d’eau indésirable. Les moustiques seront rapidement privés de ces gîtes larvaires insoupçonnés.
La mobilisation de tous est indispensable
L’élimination de ces nids à moustiques anodins nécessite une véritable mobilisation collective :
- Les particuliers doivent entretenir leurs propres équipements
- Les collectivités locales doivent vérifier les équipements publics
- Les sociétés gestionnaires des réseaux sont responsables de leurs installations
- Les pouvoirs publics ont un rôle de coordination, de sensibilisation et de soutien
Chacun à son niveau peut participer à cette lutte antivectorielle en supprimant toute rétention d’eau, aussi minime soit-elle. Car c’est de la synergie de toutes ces actions que découlera une réduction globale de la nuisance due aux moustiques. Agissons groupés !