Mares et marais, des écosystèmes détournés par les moustiques

Les étendues d’eau stagnantes comme les mares, marécages ou marais constituent des habitats de prédilection pour de nombreuses espèces animales et végétales.

Mais cette biodiversité a aussi un revers : ces zones humides abritent souvent d’importants foyers larvaires de moustiques.

Un entretien régulier et des aménagements spécifiques sont nécessaires pour limiter la prolifération de ces nuisibles.

De par leurs caractéristiques, les mares et marais offrent des conditions idéales à la reproduction des moustiques :

  • La présence d’eau stagnante, immobile, qui convient parfaitement au développement des larves.
  • Une végétation aquatique dense qui leur fournit refuge et nourriture.
  • Des zones peu profondes avec des berges douces qui facilitent la ponte des femelles adultes.
  • Une température de l’eau généralement douce et constante, accélérant la croissance des larves.
  • Un environnement préservé, à l’abri de la plupart des prédateurs.

Ces caractéristiques permettent aux moustiques de se reproduire en masse dans ces milieux aquatiques d’une grande richesse écologique par ailleurs.

Les risques pour les riverains

Cette prolifération des moustiques dans les zones humides situées à proximité des habitations représente des risques et nuisances pour les riverains :

  • Piqûres nombreuses pouvant impacter la santé des personnes sensibles.
  • Nuisances sonores liées au vrombissement des essaims de moustiques.
  • Risque de transmission accrue de maladies vectorielles comme la dengue ou le chikungunya.

Il est donc impératif de réguler ces populations de moustiques dans les mares et marais, dans le respect de la biodiversité.

Les solutions pour limiter les moustiques

Différentes méthodes permettent de contenir le développement larvaire des moustiques dans les zones humides :

  • L’introduction de poissons prédateurs des larves comme des gambusies.
  • L’implantation de plantes aquatiques couvrantes (nénuphars) qui privilégient la biodiversité.
  • L’utilisation raisonnée de larvicides biologiques (Bti) ciblant uniquement les larves de moustiques.
  • Le curage régulier des zones d’eau stagnante envahies par la végétation.
  • La création de zones en eau profonde non propices à la ponte des moustiques.
  • L’assèchement périodique de certaines zones en alternant marnage et assec.

Grâce à ces actions combinées, il est possible de profiter pleinement des joies de l’observation de la nature dans les zones humides, sans subir outre mesure les nuisibles piquants ! L’implication des pouvoirs publics et des riverains est essentielle pour mettre en place une gestion raisonnée de ces espaces sensibles.

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