Les terrasses sur plots, des nids à moustiques méconnus
Les terrasses surélevées par des plots sont très prisées pour leur esthétique moderne et aérienne.
Cependant, cet espace de vie aérien peut également devenir un nid à moustiques méconnu s’il n’est pas correctement entretenu.
En effet, l’eau de pluie stagne souvent entre les lames de terrasse ou dans les plots eux-mêmes, formant des gîtes larvaires parfaits.
Explications détaillées sur ces zones de reproduction cachées et conseils pour les assécher.
Pourquoi les terrasses sur plots attirent les moustiques
Une terrasse surélevée présente plusieurs caractéristiques qui en font un lieu propice à la prolifération des moustiques :
L’eau stagnante entre les lames
L’eau de pluie s’infiltre et stagne entre les lames de la terrasse lorsque l’écoulement est insuffisant. Elle forme alors de multiples petites flaques difficilement repérables, mais idéales pour la ponte des moustiques. L’eau est généralement à l’abri du soleil, donc sombre et fraîche, parfaite pour le développement des larves.
L’obscurité sous la terrasse
L’espace situé sous la terrasse est sombre et confiné. Les larves sont donc bien protégées des prédateurs, du soleil et du vent qui pourraient assécher leur milieu. Ce biotope calme est propice à leur croissance.
Les débris divers qui s’accumulent
Feuilles mortes, résidus végétaux et détritus en tous genres peuvent s’accumuler sous la terrasse sur le sol ou sur les plots. Ils procurent des abris et de la nourriture aux larves.
Les plots creux qui retiennent l’eau
Les plots sur lesquels repose la terrasse sont souvent creux. L’eau de pluie peut y stagner durablement et les transformer en autant de mini-gîtes larvaires. Il arrive même que certains plots soient spécialement conçus avec des cavités pour y stocker l’eau d’arrosage !
Toutes ces caractéristiques sont réunies pour permettre aux moustiques femelles de pondre à foison sous la terrasse. Les larves s’y développent tranquillement avant de sortir piquer les occupants de la terrasse…
Les autres désagréments occasionnés par les moustiques
Au-delà de la transmission de maladies, cette présence excessive de moustiques génère de nombreuses nuisances qui altèrent la qualité de vie des occupants :
- Les piqûres irritantes obligent à se couvrir ou à s’enfumer de répulsifs
- Le repos et le sommeil sont perturbés par le vrombissement et les piqûres
- Les soirées en terrasse sont gâchées et écourtées à cause des essaims
- Le bien-être et la quiétude du jardin sont altérés par cette nuisance
- Certaines personnes font des réactions allergiques graves aux piqûres
Bien que considéré à tort comme un simple désagrément, le moustique peut donc bel et bien devenir un ennemi public n°1 s’il prolifère de manière excessive dans nos espaces de vie.
Comment débusquer ces gîtes larvaires méconnus ?
Pour résoudre un problème, encore faut-il commencer par l’identifier ! Repérer les gîtes larvaires au niveau d’une terrasse surélevée n’est pas toujours aisé car ils sont souvent dissimulés :
Inspectez les interstices entre les lames de votre terrasse pour débusquer les rétentions d’eau
Examinez régulièrement l’état et la propreté de l’espace sous votre terrasse
Vérifiez que vos plots ne comportent pas de cavités retenant l’eau
Faites attention aux angles, fissures, et trous d’évacuation qui peuvent retenir l’eau
Observez où se situent les flaques après une pluie pour repérer les points de rétention
Surveillez la présence anormale de moustiques adultes autour et sous la terrasse.
Une inspection minutieuse même en l’absence apparente d’eau permettra de détecter les anomalies potentiellement propices aux larves. Il est ensuite plus facile d’agir de manière ciblée sur ces points sensibles.
L’implication de tous est nécessaire
Les terrasses sur plots présentent indéniablement un risque de formation de gîtes à moustiques qu’il ne faut pas sous-estimer. Chaque propriétaire de ce type d’installation doit en avoir conscience et appliquer les mesures préventives nécessaires.
Les autorités sanitaires ont également un rôle de sensibilisation, d’information et de préconisation de solutions. Des campagnes de communication grand public méritent d’être menées pour améliorer la vigilance de tous.
Car pour lutter efficacement contre la prolifération de moustiques, vecteurs de maladies, la mobilisation doit être collective et dépasser le simple cadre individuel. Agissons groupés !