Ah, le weekend ! Ce doux moment où le temps semble ralentir, où les sourires fleurissent sur les visages et où les terrasses des cafés s’animent d’une joyeuse effervescence. Vous vous imaginez déjà, lunettes de soleil vissées sur le nez, savourant votre boisson préférée sous un ciel sans nuage. Mais attendez, qui est ce petit invité non désiré qui bourdonne autour de votre table ? Vous l’avez deviné, c’est Monsieur Moustique, attiré par votre élixir comme un paparazzi par une starlette en vacances.
Mais pourquoi donc ces diptères assoiffés semblent-ils autant vous apprécier dès que vous levez votre verre ? C’est simple : votre cocktail estivale serait pour eux comme l’appel du large pour un marin, une irrésistible invitation à festoyer… à vos dépens. Penchons-nous sur quelques trouvailles scientifiques qui mettent en lumière cette fascinante et, avouons-le, quelque peu agaçante attraction.
Il s’avère que les chercheurs, dans un élan d’abnégation scientifique, se sont penchés sur le comptoir pour observer le lien étroit entre notre consommation d’alcool et la cour assidue que nous font les moustiques. Ces études, précises et rigoureuses, nous éclairent sur les préférences gustatives de nos amis piqueurs.
Remontons à 2010, lorsqu’une expérience révélatrice a prouvé que la bière faisait de nous des cibles presque lumineuses pour les moustiques, en particulier ceux porteurs du paludisme. Il a été observé que des sujets ayant consommé une demi-pinte de bière devenaient aussi populaires auprès des moustiques que des célébrités sur un tapis rouge, attirant près de deux fois plus ces derniers que leurs camarades sobres.
Puis il y a le vin, cet autre nectar des dieux, qui ne fait pas exception. Nos collègues nippons ont découvert qu’un simple verre de vin rouge pouvait doubler le nombre de piqûres en dix minutes chrono. Et si vous avez la gaieté de lever le coude trois fois, préparez-vous à un concert de piqûres en quadruple majeur !
Cela dit, tous les alcools ne sont pas logés à la même enseigne. Si le saké et la vodka semblent être des cocktails de bienvenue pour les moustiques, le whisky et le rhum, eux, ont l’air de les laisser plus indifférents. Peut-être une question de goût ou de distillation, allez savoir !
Le cœur du problème est chimique : l’ethanol contenu dans nos boissons est métabolisé et se transforme en un véritable signal olfactif pour nos amis les moustiques. Acétaldéhyde, acide acétique, acétate d’éthyle… Ces composés sont pour les moustiques ce que le fil d’Ariane était pour Thésée : un guide vers leur cible.
Mais ne vous découragez pas ! Les chercheurs, dans leur grande sagesse, ont aussi pensé à des solutions pour que vous puissiez siroter en paix. Optez pour des boissons à faible teneur en alcool, comme une bière légère ou un vin pétillant, beaucoup moins attrayants pour nos buveurs de sang. Et pourquoi ne pas revenir à la mode des vêtements longs et amples ? Non seulement c’est tendance, mais ça réduit votre attrait olfactif. Et enfin, munissez-vous de répulsifs post-apéro pour assurer la tranquillité de votre soirée.
Ne laissons pas une armée de moustiques assoiffés ruiner notre cher weekend. Armés de ces conseils, vous pouvez désormais riposter et profiter de vos moments de détente en toute sérénité. Santé !
Source
Lefèvre, T., et al. (2010). « Beer Consumption Increases Human Attractiveness to Malaria Mosquitoes. » PLoS ONE
